Le phénomène No Bra : Vivre sans Soutien-Gorge

femme heureuse poitrine

Nouvelle tendance ou révolution féminisme, le phénomène « No Bra », lancé par les stars américaines, prend de plus en plus d’ampleur. Les femmes commencent à libérer leur poitrine et se passent désormais du soutien-gorge, accessoire déclaré inutile et inconfortable. Les bonnets et les dentelles sont-ils en voie d’extinction maintenant que les femmes clament le naturel ?

Le phénomène No bra chez les femmes

Le soutien-gorge : une norme imposée par la société

Porter un soutien-gorge, cela a toujours fait partie de la norme. Imposé par la société, ce type de vêtement a été vite adopté comme symbole de féminisme. Si bien que pendant de longues décennies, le soutien-gorge a été maintes fois réédité pour obtenir de nombreuses formes, mettant en valeur toutes sortes de poitrine.

Au début des années 2000, les femmes ont arboré une poitrine bien ronde, haute et ferme, soutenue par un soutien-gorge effet push-up, pour rehausser une poitrine qui tombe. Quand certaines femmes se laissaient tenter au décolleté plongeant, d’autres trichaient avec un rembourrage ultra épais dans leur soutien-gorge. Il y a encore 5 ans, les femmes sans soutien-gorge étaient encore mal vues.

Phénomène No Bra : La roue a tourné

Il semblerait tout de même que la roue a tourné. Depuis le début 2018, les mouvements féministes, appuyés par les stars et surtout démocratisés par les réseaux sociaux, tentent de mettre en place le phénomène « No Bra ». Les femmes souhaitent ne plus jamais porter de soutien-gorge, car celui-ci est jugé inutile et inconfortable. Quelle que soit la forme de la poitrine de la femme qui le porte. Les marques rouges dans le dos, les sensations qui étouffent dans les seins ou encore la respiration entravée poussent les femmes à se passer de cet accessoire.

Soutien Gorge ou no bra ?

De plus, aucune étude scientifique n’a vraiment démontré l’importance d’un soutien-gorge. Au contraire, les rares études menées expliquent l’inutilité de cet accessoire. Selon le Professeur Jean-Denis Rouillon, médecin sportif de l’hôpital de Besançon, le port du soutien-gorge ne protégerait pas le buste. Au contraire, l’accessoire empêcherait les tissus suspenseurs de jouer correctement leur rôle, mais de favoriser plutôt leur distension. Les médecins rapportent également que les femmes qui ne portaient pas de soutien-gorge ont les seins plus fermes. Cependant, pour certaines pratiques de sport, il peut être essentiel.

Un mouvement pour cesser d’érotiser la femme

Pour d’autres femmes, la cause est tout à fait autre chose, mais aussi importante. Avec les mouvements féministes qui naissent un peu partout, le phénomène « No Bra » devient un symbole de libération, qui rappelle les années 70. Cette année-là marquent notamment des épisodes de femmes brulant leur soutien-gorge pour revendiquer, entre autres, l’égalité des sexes. D’autres femmes adoptent le topless pour revendiquer la non érotisation de la poitrine féminine.

Free the Nipple ou No Bra

Aujourd’hui, sur Internet ou dans la rue, le mouvement féministe prend de plus en plus d’ampleur. Comme le mouvement américain « Free The Nipple » ou libérer le téton, qui veut revendiquer le droit de montrer ses tétons sans que cela ne pose problème, comme le fait que les hommes circulent torse nu. Avec cette libération du sein, les femmes veulent aussi débarrasser la poitrine de la charge érotique que la société fait peser sur elle. Puisque les seins sont une partie du corps comme une autre, pourquoi donc la cacher ? : clament les féministes.

Les stars et les réseaux sociaux à l’appui du No Bra

Avec toutes les sollicitations de partout dans le monde, il n’est donc pas surprenant que les femmes délaissent leur soutien-gorge. Depuis quelques années, les stars comme Rihanna, Jennifer Lawrence ou encore les sœurs Kardashian s’affichent en « No Bra ». Ces stars qui ont pourtant souvent recours à la chirurgie esthétique sont clairement engagées dans cette cause. Les influenceuses sur les réseaux sociaux ont aussi créé un véritable mouvement populaire.

Des défis ont été lancés sur Internet afin de motiver toutes les femmes à laisser tomber le soutif, à coups de hashtags, comme le #NoBraChallenge. Les créateurs de mode l’ont eu aussi compris. Il semblerait que depuis 2 ans environ, la tendance n’est plus au soutien-gorge effet push-up. Les créateurs de lingerie optent désormais pour des soutifs sans armature ni rembourrage. La nouvelle tendance revient aux brassières « low-bra » plus faciles à porter et confortables.

La société n’est pas encore prête

Toutefois, même si le phénomène « No Bra » a atteint tous les continents, il existe encore un milieu où ce phénomène reste mal perçu. Le monde « professionnel » n’accepte pas encore le fait de ne pas porter un soutien-gorge. Pour des raisons encore obscures, ou pour des mentalités inchangées, le phénomène « No Bra » traduit un manque de professionnalisme, mais surtout un manque de pudeur. Le corps de la femme continue toujours à être érotisé, malgré elle. Les seins font encore l’objet d’attirance à connotation sexuelle.

En outre, il y a aussi les « regards des autres » et les diktats de la société, que les femmes ont encore du mal à assumer. La société moderne contraint les femmes à porter des vêtements pour convenir au regard des autres, au détriment de leur propre confort. D’autres femmes, moins réticentes trouvent également que leurs seins se « tiennent mieux en place » dans un soutien-gorge.

Note : post

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